Si la sortie du jeudi 21 mars 2019 au musée des Beaux-Arts avait lieu pendant les cours de la matinée, et pour cette raison, était obligatoire, ce ne fut pas le cas de deux autres sorties (facultatives, donc) qui eurent lieu en cette même fin de semaine. La première d’entre elles fut une représentation théâtrale à laquelle les élèves latinistes de 5ème et les hellénistes qui le souhaitèrent purent participer le jeudi 21 mars au soir. Tout cela encore dans le cadre du Festival Européen Latin-Grec 2019, sur le thème de L’Iliade.
Dans la soirée du jeudi 21 mars 2019, nous sommes ainsi allés, en petit comité, à la MJC du quartier Montchat (Lyon 3ème) où aurait lieu la représentation théâtrale à laquelle nous projetions d’assister.
Accompagnés de leur professeure de langues anciennes et d’une collègue d’histoire-géographie enthousiaste, ainsi que de plusieurs parents motivés pour cette sortie, la vingtaine d’élèves est donc partie de la gare de Vénissieux en métro pour rejoindre l’arrêt « Grange-Blanche » et terminer le trajet à pied, ce qui fut l’occasion d’éclairer les élèves sur le contenu du spectacle que nous allions voir : « Agamem… non ! »
Comme son titre l’indique, le spectacle reprenait donc la légende d’Agamemnon, chef des armées grecques, frère de Ménélas, lui-même mari de la belle Hélène de Sparte enlevée par Pâris, prince troyen, frère d’Hector… Dès l’abord, tout cela semble bien compliqué : et ce n’est que le début !
Car si la guerre de Troie sert de toile de fond à l’intrigue de la pièce, elle n’en est pas non plus le propos principal. Et pour cause, le sujet central est la famille des Atrides, à laquelle appartiennent les guerriers Ménélas et Agamemnon mais aussi Tantale (connu pour avoir été puni par les dieux à subir la soif et la faim pour l’éternité aux Enfers, pour expier ses crimes)… Cette famille légendaire, dont l’histoire regorge de trahisons et de meurtres en tous genres, est amplement suffisante pour constituer à elle seule le sujet d’une pièce de théâtre !
C’est la complexité de cette dynastie grecque de légende qu’ont tenté de nous représenter les collégiens et lycéens de deux établissements bourguignons, assistés de leurs professeures et d’une comédienne-metteuse en scène pour les guider dans leur création. Car oui, c’était un spectacle scolaire !
Une fois confortablement installés et disséminés dans la salle de spectacle, nous n’avions plus qu’à nous laisser emporter par le spectacle…
J’avoue avoir eu très peur, à l’ouverture de la pièce, quand les élèves-acteurs ont entonné des vers latins (ou grecs ? ma mémoire me fait défaut…) pendant quelques minutes ou secondes, qui m’ont paru éternelles tant je craignais que mes propres élèves paniquent à l’idée de ne rien comprendre et décrochent immédiatement, découragés par leur petit niveau en langue. Mais très vite, il s’est avéré que le registre de la pièce était principalement parodique, et que ses créateurs cherchaient à ce que tout le monde puisse comprendre les références antiques, parfois compliquées pourtant…
Finalement, nous avons assisté à un spectacle poétique et particulièrement inventif, souvent comique, satirique, parfois dramatique et intense. Certains passages d’auteurs antiques, en latin ou en grec ancien, étaient très compréhensibles parce qu’ils étaient traduits simultanément ou rendus limpides par une mise en scène intelligente. Les moments de parodie, très nombreux, et ceux de chorégraphie collective étaient vraiment savoureux et nous avons beaucoup ri ! Nombreux parmi nous sont celles et ceux qui ont apprécié les nombreux clins d’œil à la culture populaire.
A l’issue du spectacle, la plupart d’entre nous étions complètement électrisé(e)s (beaucoup de filles, tout de même) : les professeures étaient totalement exaltées et enthousiasmées par l’idée d’un tel projet, les parents semblaient conquis, et les élèves étaient surexcité(e)s… Et pour cause, elles ont « fait la fougère » sur tout le trajet du retour (comprendra qui pourra) !
UN GRAND BRAVO A TOUS !!! Vous nous avez bluffés…!
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