A la fin de l’année scolaire 2018-2019, le groupe des 5ème travaillaient sur un chapitre concernant les légendes de la fondation de Rome au VIIIème siècle avant notre ère.

A cette occasion, ils ont appris le lien entre la guerre de Troie (que les 6ème et les 5ème connaissent grâce aux cours de français) et la création de Rome. Ils sont aussi devenus familiers de l’histoire de Romulus, le premier roi légendaire de Rome, et de son frère Remus.

Pour clore le chapitre, les élèves latinistes ont dû travailler en binômes pour créer une affiche collective.

Chaque binôme avait pour consigne de rendre compte d’un événement lié à la fondation de Rome en réalisant une affiche de format A4 s’appuyant sur une œuvre d’art de leur choix illustrant cet événement, des mots-clés latins en légende de l’illustration, une citation correspondante d’un auteur latin, et un commentaire rapide mais argumenté de l’illustration.

Lorenzo et Regjep (droite) ont finalement porté leur choix sur le tableau de Rubens (XVIIème siècle) après avoir longtemps hésité entre les diverses oeuvres proposées.

Ainsi, Lorenzo et Regjep ont créé une affiche sur le moment où les nourrissons Romulus et Remus sont recueillis et allaités par une louve, avant d’être adoptés par le berger Faustulus.

Pendant ce temps, Amandine et Alicia travaillaient sur l’épisode du vol des vautours, interprété par les devins pour décider qui, de Romulus ou de Remus, serait le roi de la nouvelle cité. Grand problème puisque Remus, en premier, vit six oiseaux, mais que Romulus, même si c’était en deuxième position, en vit douze !

Amandine et Alicia (droite) légendent avec précision la gravure qu’elles ont choisie.

Nefissa et Zina, de leur côté, se sont penchées sur le passage de l’enlèvement des Sabines (les femmes du peuple sabin), après que les Romains leur eurent tendu un piège en prétextant vouloir organiser des jeux pacifiques entre leurs peuples, en l’honneur de Neptune, le dieu de la mer. Cela a été l’occasion de parler des droits des femmes et du consentement, car on se rend bien compte que les Romains de l’Antiquité n’en avaient que faire !

Nefissa (droite) met tout son soin à confectionner une affichette sur L’Enlèvement des Sabines de Nicolas Poussin (XVIIème siècle).

Arzek et Ceyda, elles, se chargèrent de rapporter l’histoire de la trahison de Tarpéia, une jeune Sabine prisonnière de Rome qui mourut sous les boucliers des hommes de son peuple pour avoir voulu trahir Rome et avoir convoité des richesses futiles plutôt que l’honneur et le respect. En réalité, il existe plusieurs versions de cette légende mais Arzek et Ceyda ont très bien su s’en débrouiller.

Ceyda et Arzek, ravie, (droite) travaillent la présentation de leur affiche autour de la lithographie en couleur de Bartolomeo Pinelli (fin XVIIIème – début XIXème siècle).

Quant à elles, Romane et Hella ont produit une affiche sur “l’apothéose” de Romulus, c’est-à-dire le moment où, à ce que l’on racontait, son père, Mars, le dieu de la guerre, serait venu le chercher au milieu d’un brouillard divin pour l’enlever au monde des mortels et l’intégrer à celui des dieux ! Par la suite, les Romains considéraient Romulus comme un humain qui avait été assimilé au dieu Quirinus après sa mort…

Hella et Romane (droite) peaufinent leur commentaire du tableau de Jean-Baptiste Nattier (XVIIIème siècle) qu’elles ont sélectionné.

Quand chaque binôme eut terminé la confection de son travail, nous avions donc obtenu cinq petites affiches décorées et commentées sur un événement précis parmi les premières légendes de l’Antiquité romaine.

Le schéma de la ville de Rome sur lequel nous nous sommes appuyés.

Nous les avons alors collées avec des adhésifs colorés sur un support plus grand pour les relier à une carte schématique de Rome et associer à chaque événement le lieu précis où il était supposé s’être produit. Voilà le résultat !

Le résultat final : une carte des étapes importantes de la fondation de Rome.

Ce travail fut l’occasion pour les élèves de gagner en minutie et en soin, d’apprendre à se mettre d’accord à deux sur une production commune, mais aussi d’observer, de décrire et d’analyser une œuvre d’art et de voir comment les légendes antiques avaient pu être représentées parfois des siècles ou des millénaires après…