L’année dernière, sous l’impulsion et avec l’aide de l’association « Arrête ton char », qui promeut l’enseignement des langues anciennes, le groupe de latinistes niveau 4ème-3ème (mélangés pour des raisons d’effectif trop faible à l’époque) a entretenu une petite correspondance en langue latine avec des camarades, certes français, mais du bout du monde…
En effet, la dizaine d’élèves concernés a envoyé ses missives dans un collège de La Réunion ! Heureux hasard, l’une des élèves de 4ème de Vénissieux se trouvait elle-même avoir des origines réunionnaises, ce qui n’a pu que rendre son échange vivant et enthousiasmant. Pour les autres, ce fut, semble-t-il, une jolie expérience malgré tout, et, bien que tous ne se soient pas investis de la même manière, le moment de l’ouverture des cartes, écrites, décorées, parfois même entièrement conçues par leurs correspondants, fut toujours particulièrement agréable !
Après le premier envoi, effectué vers la fin du mois de décembre, un journaliste du quotidien lyonnais Le Progrès a publié un article sur notre projet et a permis de lui donner une forme de publicité et, par là même, de récompenser l’investissement des latinistes épistoliers.
Dans ce courrier initial, les élèves se sont appliqués, d’une part, à vieillir du papier pour lui donner l’aspect du parchemin, et d’autre part, à se décrire le plus précisément possible : leur apparence physique, leur caractère, leurs goûts et leurs activités…
Dans le second envoi en provenance de Vénissieux, les élèves avaient pour consigne de mettre en valeur l’héritage de la langue et de la culture latines autour d’eux.
Certains ont choisi de parler de la ville de Lyon, de ses vestiges antiques, de l’étymologie de son nom, de son musée gallo-romain (rebaptisé « Lugdunum » entre temps), tandis que d’autres se sont plutôt concentrés sur les divers projets que nous avions menés en classe, en donnant leur avis sur ces différentes entreprises…
La présentation était bien plus simple et moderne que dans le premier envoi : les cartes étaient composées de feuilles Canson colorées pliées en deux, sur lesquelles étaient disposés, suivant la forme de l’initiale du destinateur, des autocollants présentant des images du Lyon antique ou des photographies de nos projets.
A l’intérieur des cartes ainsi conçues, on pouvait trouver, à gauche, le texte latin, et à droite le texte français. En effet, étant donné la date tardive de notre envoi, nous avons préféré faciliter la lecture et la traduction pour nos correspondants réunionnais.
Cette expérience fut une première pour nous et s’avéra positive, même si les élèves, ne maîtrisant pas suffisamment la langue latine à l’époque, ont dû être fortement guidés par leur professeure, voire se faire traduire des passages entiers de leur brouillon en français.
Une expérience à renouveler, en accentuant peut-être un peu la fréquence des cours de grammaire auparavant, donc…!
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