Le déroulement de l’atelier « tessons de céramique » (Lheny, 4°6)

Nous nous sommes assis autour des tables par groupes de trois élèves. Les animatrices y avaient posé différents fragments d’objets en terre cuite, comme des amphores, des assiettes, des verres, des bols, etc.

Ces fragments sont appelés « tessons ».

Les intervenantes nous ont appris des connaissances basiques à savoir sur les récipients des Romains et nous ont donné des fiches à remplir avec des questions par rapport aux tessons. Nous devions déterminer si c’étaient des tessons de récipients qui permettaient de stocker, de faire à manger (casseroles, moules, etc.) ou qui servaient pour manger ou pour décorer (couverts, assiettes, verres…).

Enfin, pendant que deux personnes du groupe remplissaient les fiches, la troisième faisait un tout autre genre d’activité : elle rassemblait tous les tessons qui, selon elle, faisaient partie du même objet, les numérotait avec un marker. Puis elle les assemblait avec du scotch afin de reconstituer l’objet.

Un groupe au travail pour reconstituer des poteries à partir de tessons.

Confectionner des objets en terre cuite (Lyna, 5°3)

La poterie, ce sont les objets du quotidien fabriqués à base d’argile, moulés puis mis à cuire dans un four.

Pour pouvoir fabriquer une poterie, il s’agit d’utiliser ses doigts et une motte d’argile, et, bien sûr, un tour de potier, un plateau qui tourne sur lui-même grâce à une pédale située en-dessous. Plus nos doigts poussent sur la motte d’argile lorsque le plateau tourne, plus notre poterie prend forme.

Après séchage, la cuisson se fait dans un four à moins de 1000°C.

Encore aujourd’hui, nous faisons des poteries à l’ancienne, comme nos ancêtres, et cela nous ramène à nos racines.

Un ajout de Mme Lagarde : Les Romains n’avaient pas toujours de tour de potier : ils moulaient alors l’argile à la main. Le séchage, quant à lui, peut durer de quelques heures à quelques semaines…

Lors de cet après-midi à la fois ludique et studieux, nous avons appris ce que sont les « dégraissants » dans le contexte de la céramique : il s’agit de matériaux, souvent sous forme de poudre ou de solides broyés, qui permettent aux poteries d’être plus solides, notamment lors de la cuisson, et de fortifier l’argile. Parmi les dégraissants utilisés dans l’Antiquité, il y avait donc le sable, les os calcinés et broyés, ou la chamotte (des tessons de céramique broyés).

Différents récipients en poterie reconstitués à partir de tessons.

Dernier apprentissage qui fut le nôtre : il y a plusieurs catégories de poteries. Certaines servent uniquement à stocker les liquides ou les aliments, d’autres sont utilisées pour le transport des marchandises dans le cadre commercial, d’autres encore servent pour la cuisine et notamment la cuisson des repas (on les reconnaît souvent aux traces noires sur leur fond), et d’autres enfin sont appelées « céramique de service« , elles sont en général finement décorées et ont une fonction d’apparat (elles servent à faire joli et à souligner le statut de ceux à qui elles appartiennent).