Dans cet article, qui fait suite au compte-rendu de l’après-midi passée le 8 mars 2018 au musée Lugdunum, certains élèves présentent ce qu’ils ont appris concernant les différentes manières de pratiquer le sport dans l’Antiquité gallo-romaine, les lieux dévolus à ces pratiques, etc.

Attention, dans cet article, seules les photographies de la mosaïque de la course de chars proviennent du musée Lugdunum ; les autres nous ont été montrées par le médiateur en charge de notre visite sur une tablette, et ne sont pas des objets conservés ou exposés à Lyon.

La mosaïque de la course de chars du musée, précisément étudiée par les latinistes et leur guide.

Les différents lieux où l’on pratique le sport (Alia, 5°4).

A l’époque romaine, à Lyon, on trouvait de nombreux lieux où l’on pratiquait du sport.

Tout d’abord, le cirque ressemblait à un hippodrome ; on y faisait des courses de chevaux. Ce bâtiment mesurait 350 mètres de long. Durant la course de chevaux, les chars tournent autour de la « spina », au centre de laquelle il y a sept dauphins ou sept œufs en or pour les sept tours qui devront être effectués en l’honneur de sept dieux (pour les sept jours de la semaine).

Les Romains ont également construit des thermes, dans lesquels il y avait plusieurs bassins où ils pouvaient se laver ou également pratiquer du sport comme la « natatio ». A l’intérieur des thermes, on trouvait la « palestra », où l’on pratiquait de la gymnastique, du lancer de javelot ou de disque, de l’athlétisme, du saut en longueur, du lancer de balle, de l’haltérophilie et du pugilat, l’ancêtre de la boxe.

Un ajout de Mme Lagarde : En latin, « spina » signifie « épine » ; il s’agit du muret situé au centre de la piste, qui sert à la fois de limite et de support pour des objets autant symboliques qu’utiles pour la course, notamment pour compter le nombre de tours effectués par les équipes de coureurs. Avant le départ, les chevaux et les équipages sont enfermés dans des box appelés « carceres » (à gauche sur la mosaïque).

La « palestra » (« palestre » en français) est un simple espace rectangulaire, en extérieur, prévu pour la pratique de la lutte et de la gymnastique. Il était souvent entouré d’une colonnade et accolé à un édifice de thermes.

Kiyane et Chaïma en train d’observer la mosaïque de la course de chars du musée Lugdunum.

Les sports pratiqués dans l’Antiquité (Taha, 5°4).

Les Romains aimaient particulièrement tous les jeux de balle : ils pratiquaient une sorte de basket-ball qui s’appelait « harpastum » en latin.

Il y avait aussi des jeux de divertissement comme les combats de gladiateurs : ceux-ci devaient rester debout entre 3 et 5 minutes, sous les regards des spectateurs.

Les Romains pratiquaient la course, le saut en longueur et le lancer de javelot, ainsi que la gymnastique.

Ils s’exerçaient aussi à la lutte, ou au pugilat, qui ressemblait à la boxe d’aujourd’hui : cette épreuve opposait deux combattants qui se donnaient des coups de poing. Des lanières de cuir sont enroulées autour de leurs mains pour se protéger, et leur tête est protégée par une calotte de bronze.

Les Romains faisaient aussi des courses de chars, tirés par deux à quatre chevaux, sous les regards de spectateurs.

Un ajout de Mme Lagarde : Certains spécialistes pensent que l’ »harpastum » ressemblait au football et au rugby, également. Déjà pratiqué par les Etrusques, ancêtres des Romains en Italie, ses règles ont sûrement évolué au fil du temps. En tout cas, nous en avons peu de représentations, d’où notre difficulté à en décrire la pratique…

Les autres disciplines sportives, comme les sauts et les lancers, viennent de la civilisation grecque qui les pratiquait déjà avant Rome. La lutte est pratiquée nu, comme la gymnastique (dont le radical « gymn- » veut d’ailleurs dire « nu » en grec ancien).

Détail d’une statue représentant un lutteur, avec les mains protégées par des bandages comme pour former des gants : on voit la ressemblance avec notre boxe moderne.
Deux femmes en tenue de sport (ancêtre du bikini ?) qui se lancent une balle.

Dernière précision, les gladiateurs n’étaient pas considérés véritablement comme des sportifs, bien que leur discipline requière d’impressionnantes capacités physiques ! Pour les Romains, il s’agissait d’un divertissement et pas d’un sport au sens propre du terme, car tous n’effectuaient pas ce genre de combats. Au contraire, c’étaient le plus souvent des esclaves spécialisés et entraînés pour divertir les citoyens, qui pratiquaient cette activité.

Un lanceur de javelot représenté sur un vase noir à figures rouges.
Un sauteur en longueur.